décembre 31

Que la main séduise la bouche…..

J’ai hésité à aborder le sujet, tant il me paraît du domaine de « l’intimité », évoquant des sensations personnelles d’où il se dégage, en ce qui me concerne, une forme de sensualité…. ce qui n’engage que moi, bien sûr !

Dans Mors…avec ou sans ? , j’évoque une « espèce de progression pour apprivoiser » la bouche; ce qui est insuffisant pour parler d’une véritable relation avec la main. Pour qu’un dialogue puisse naître, il faut conquérir « la Belle », la séduire, lui donner l’envie de se livrer ! A terme, la bouche suivra la main où qu’elle aille, c’est tout du moins ce que je cherche; mais avant cela, c’est la main qui doit faire connaissance avec la bouche,  elle doit découvrir sa sensibilité, lui donner l’envie de se livrer….Il faut en arriver à faire aimer la main par la bouche qui finit par s’entre-ouvrir à la plus petite sollicitation…..

Je m’assure toujours qu’elle se laisse investir par la main, par les doigts, sur les barres, la langue, le palais; je m’imprègne de ces sensations qu’il me faudra retrouver par l’intermédiaire du mors et des rênes. A terme, se développe une sensibilité telle qu’elle permette de ressentir les mouvements de la langue sur le mors par l’intermédiaire des rênes….

 

juillet 2

Il n’y a pas 25 poids, 25 mesures ! LA SUITE …..

L’équitation, c’est en priorité un comportement, un état d’esprit, une façon d’être…. qui met la « technique équestre » au second plan : je crois qu’un « piètre technicien » aura plus de facilité à cheval en ayant un comportement cohérent avec sa monture qu’un technicien « accompli » qui s’adresse au cheval par des « termes d’équitation », d’exercices de travail, de gymnastique, de « construction de posture », etc…

Ce qui ne me fait pas dire qu’il faille négliger la technique, mais que celle-ci n’est prise en considération par le cheval qu’avec un comportement clair, qui « parle » au cheval : c’est la notion du cheval « acceptant » qui fait que ce même cheval puisse trouver du sens dans ce qui lui est proposé, suggéré.

Il me semble que rien de bon ni de sain n’est envisageable avec le cheval si cela n’a pas de sens pour lui, et à plus forte raison s’il s’agit de le « gymnastiquer » ; dans cette logique « d’entraînement », chaque exercice est à prendre en considération comme devant être au profit du cheval. Pour exemple, l’appuyer ne trouve pas son sens premier dans la beauté des gestes qui l’engendrent, mais dans le bénéfice que peut en tirer le cheval ! Si un observateur y trouve une « sorte de beauté », c’est tant mieux mais absolument pas prioritaire ! D’autant que ces exercices de gymnastiques ont été conçus dans le but de la préservation du cheval employé par l’homme, ce qui à notre époque est devenu complètement obsolète ; l’emploi du cheval au XXIème siècle est du domaine du loisir, du plaisir, non de l’utilitaire, de l’existentiel comme ce fut le cas pendant des siècles au cours desquels notre société s’est construite, le cheval en faisant partie intégrante.

Pour faire bref, quand l’homme décide de monter à cheval, de « pratiquer l’équitation », il a le devoir de lui rendre les situations qui en découlent les moins inconfortables possibles… C’est tout du moins ce que je crois ! Je me souviens d’une conversation où, au final, était évoqué le fait de chercher à être accueilli par nos chevaux comme une distraction, à ce que le temps passé avec eux soit « récréatif »…

En étant conscient qu’au naturel, le cheval n’a (surtout) pas besoin de l’humain pour vivre, et vouloir (parfois à tout prix) entamer une activité équestre ou non demande, si l’on souhaite « respecter » le cheval pour ce qu’il est, tel qu’il est, une forte tendance à l’abnégation ! Actuellement, à l’aide des moyens rapides de communication dont nous disposons, il est devenu fréquent d’être inondés d’actes et courants de pensées emplis de bonne volonté : respect du cheval, éthique des animaux, etc…, tout cela m’irait bien si … trop souvent ces bonnes considérations n’étaient pas orientées en sorte qu’elles masquent un manque de prise de responsabilité, un manque de soir-faire, un dénis de la réalité au profit des fantasmes, etc… bref, un sacré manque de lucidité ! L’équitation, quoi qu’on fasse, impose des contraintes aux chevaux, c’est un fait indéniable sans pour autant être inacceptable : preuve en est des chevaux qui vivent en troupeau sur des surfaces où ils sont autonomes, sans pour autant fuir tout humain s’introduisant sur leur « territoire » ! Et ça, c’est du vécu ! Le tout, exclusivement en rapport avec le …. comportement !

Ce qui me conforte dans mes convictions appuyées sur la base suivante :

L’équitation est avant tout une affaire de comportement !

Catégorie : comportemental | Commenter
juin 8

Il n’y a pas 25 poids, 25 mesures !

Être responsable de ses actes…

C’est comme ça, il ne faut pas se voiler la face, se donner bonne conscience en essayant d’y mettre des nuances qui n’existent pas ou qui n’ont de sens que … pour nous(!) : l’équitation, augmentée de quelque qualificatif que ce soit (dressage, CSO, éthologique, que sais-je encore….), est une activité orientée uniquement dans notre intérêt.

Puisque l’équitation n’est plus de nos jours que du domaine du loisir, nous avons le devoir de rendre les situations qui en découlent les moins pénibles possibles pour nos chevaux, et ce quelle que soit l’activité que l’on ait avec le cheval.

Je pense qu’être conscient de ces simples « constats » rend la relation avec nos quadrupèdes plus saine !!!!

Catégorie : comportemental | Commenter
août 15

De la relation homme/cheval naît l’équitation

Un constat s’impose : ce qui est enseigné d’un point de vue général ne répond pas aux attentes.

Par une forme de démocratisation de l’équitation, son enseignement s’est vu adapté aux exigences des clients … faisant que cette démocratisation s’apparente à une « massification » (à ce sujet, il est intéressant de consulter la communication de Jean-Pierre Digard). Au revoir les notions « d’homme de cheval »; quant à notre identité culturelle équestre, pas la peine de s’y attarder, les Anciens n’étaient que des barbares considérant leurs chevaux comme des outils, moyens de locomotion, armes, etc…, bref, n’en avaient pas fait des animaux de compagnie ! Pourtant, une expression leur survit : « pour aller loin, il faut savoir ménager sa monture ». Avec tout ce que cela comporte, vu les nombreux services auxquels les chevaux étaient destinés. Lire plus

juillet 19

Décontracter …

Décontracter : le physique et le mental !

Au départ, les mobilisations de la nuque et de l’encolure avaient pour principales raisons d’en libérer des tensions voire isoler et réduire des blocages, rendre disponible ce gouvernail « tête-encolure », (re)trouver le jeu nécessaire permettant de déporter le poids sur l’antérieur du dehors (pli et incurvation), bref, c’était une suite de manipulations dont l’orientation n’était que du domaine de la gymnastique. Lire plus