décembre 31

Que la main séduise la bouche…..

J’ai hésité à aborder le sujet, tant il me paraît du domaine de « l’intimité », évoquant des sensations personnelles d’où il se dégage, en ce qui me concerne, une forme de sensualité…. ce qui n’engage que moi, bien sûr !

Dans Mors…avec ou sans ? , j’évoque une « espèce de progression pour apprivoiser » la bouche; ce qui est insuffisant pour parler d’une véritable relation avec la main. Pour qu’un dialogue puisse naître, il faut conquérir « la Belle », la séduire, lui donner l’envie de se livrer ! A terme, la bouche suivra la main où qu’elle aille, c’est tout du moins ce que je cherche; mais avant cela, c’est la main qui doit faire connaissance avec la bouche,  elle doit découvrir sa sensibilité, lui donner l’envie de se livrer….Il faut en arriver à faire aimer la main par la bouche qui finit par s’entre-ouvrir à la plus petite sollicitation…..

Je m’assure toujours qu’elle se laisse investir par la main, par les doigts, sur les barres, la langue, le palais; je m’imprègne de ces sensations qu’il me faudra retrouver par l’intermédiaire du mors et des rênes. A terme, se développe une sensibilité telle qu’elle permette de ressentir les mouvements de la langue sur le mors par l’intermédiaire des rênes….

 

octobre 21

L’air de ne pas y toucher !

Équitation de tradition Française …

C’est dans « l’air du temps », et il semble bien difficile de « fixer »  ce qu’il en est : pour preuve (s’il en faut) d’en faire des colloques…. dont il ne semble pas qu’en ressortent  des clarifications !

La grâce, l’élégance, un « petit je ne sais quoi de sophistiqué »…
Bref, je me suis attaché à formuler de façon bien simpliste, j’en conviens, ce que cette « foutue » Équitation à la Française évoque POUR MOI !

L’air de ne pas y toucher est bien la première chose que cela m’évoque ! Viennent après une multitude de « caractéristiques », de « critères » qui se complètent les uns les autres évoqués sous forme de « brainstorming » pendant 2 minutes (!) :

  • discrétion des aides
  • rênes flottantes
  • posture du cavalier
  • nuque point le plus haut
  • nuque « en place »
  • chanfrein vertical, jamais au-delà
  • élasticité
  • souplesse
  • harmonie du couple
  • cheval qui manie seul
  • descente des aides
  • pas de soutien des aides
  • aides secrètes
  • élégance
  • grâce
  • légèreté
  • équitation savante
  • haute école
  • dressage
  • homme de cheval
  • la douceur
  • relation « cheval-cavalier » harmonieuse, respectueuse
  • absence de contraintes, de résistances
  • pas d’effet de force
  • refus d’emploi de procédés violents et contraignants
  • équilibre
  • aisance
  • flexibilité
  • beauté, noblesse du cheval
  • mise en main
  • élévation d’encolure
  • cession de mâchoire
  • difficile facilité
  • donner l’illusion de ne rien faire
  • assiette liante et souple qui donne la fixité du cavalier
  • mobilité de la mâchoire dans la posture du ramener
  • les aquarelles du colonel Margot

STOP……le délai est écoulé!

Quitte à me répéter, c’est quand même cet « air de ne pas y toucher », ou encore la « difficile facilité » qui est (était….) enviée par les cavaliers de cultures différentes…. qui me vient en priorité (ceci n’engage que moi !), et cette sensation de « facilité » me frappe dans certaines aquarelles du colonel Margot, et une de Bruno Célard comme il l’explique dans son commentaire à la fin de ce « post » !

Je ne résiste donc pas à l’envie d’en publier quelques unes… parmi d’autres!

Forcément, quand je vois ça…… J’y trouve une représentation de ce qui est énuméré plus haut, et je me complais à m’y projeter !
Sans détenir la vérité qui, elle, ne sort que … de la bouche de nos chevaux, je ne peux que constater que tous les chevaux ainsi manipulés (postures des chevaux obtenues dans la descente des aides) ne manifestent aucunes réticences à travailler, en précisant qu’ils vivent tous en troupeaux sur une quinzaine d’hectares…

mai 31

POSTURE

Une posture qui ne s’adapte pas est une « fausse posture »

Je me souviens très bien d’avoir entendu cette expression lors d’une communication de Dominique Ollivier
(colloque du 14 juillet 2000 à l’E.N.E. : François Robichon de la Guérinière, Écuyer du Roi et d’aujourd’hui).
De plus, ses explications et argumentations démontrent sans contestation possible ce « postulat » dans cette communication intitulée à juste titre : Rôle de l’aplomb dans l’équilibre dynamique de l’épaule en dedans.

Les constats en question ont été faits en analysant la posture de l’épaule en dedans, et l’on s’aperçoit que certains sont d’ordre général, c’est à dire qu’ils ne sont pas exclusifs à l’épaule en dedans, loin s’en faut.

  • La posture est asservie à la vitesse de déplacement (locomotion), ce qui met en évidence des « zones-clefs » quant à la justesse de la posture : flexion de l’articulation lombo-sacrée, relèvement de la grande encolure.
  • La stabilité de la posture est assurée par l’organe vestibulaire, ce qui justifie que la tête soit légèrement inclinée en avant de la verticale (la tête est considérée comme une « plate-forme stabilisée »à partir de laquelle s’effectue le maintien de la posture et la coordination des mouvements).
    En dehors de cette posture (tête légèrement en avant de la verticale), la gestion de l’équilibre est altérée, et ce à plus forte raison si l’inclinaison de la tête (angle tête/encolure) est contrainte … ça donne une idée de ce qui se passe avec des enrênements qui plaquent la tête au poitrail avec des postérieurs qui ne s’engagent pas…
  • On remarque que les deux points précédents étant réunis, le cheval est dans un équilibre tel  qu’il manie dans la descente des aides.

Ces quelques points amènent « de l’eau à mon moulin » : je ne me lasse pas de montrer et démontrer que le cheval, non contraint par les aides de son cavalier, adapte sa posture au mouvement qu’il exécute…. Les aides ne sont plus là que pour …… aider(!), en sorte de suggérer, d’encourager le cheval à modifier sa posture comme la nature l’incite plus ou moins à le faire en fonction de sa conformation. Plus cette conformation se rapproche de l’idéal, plus les aides deviennent inutiles et réciproquement !

août 6

Décontracter … encore…

RELÂCHEMENT

La poursuite des « investigations » sur les manipulations de la nuque et de l’encolure ouvre une voie sur le relâchement du cheval. Après ces manip, il s’avère que la locomotion paraît plus souple, plus flexible, dans des cadences pus lentes et plus amples.
En ce qui concerne la mobilisation de la nuque et de l’encolure, il s’agit de s’assurer que chaque articulation se mobilise, en partant de la nuque jusqu’aux cervicales basses, sans ressentir la moindre résistance, la moindre contraction qui, s’il devait s’en produire, ne doivent pas être « réduites » par un effet de force, une opposition, mais simplement en attendant que le cheval se livre de lui-même, qu’il participe au mouvement. Il en va de même pour les mobilisations : pour qu’elles soient efficaces, le cheval va avec le mouvement qui lui est proposé, aucune opposition ne doit être ressentie.
Après ce genre de manipulation, on s’aperçoit que la bouche se mobilise, est « acceptante » de la moindre indication de la main sans qu’elle n’ait eu à agir dessus directement. La question est de se demander si cette « obéissance » à la main correspond à ce que Baucher obtient par demi-arrêt et/ou vibration. Toujours est-il que dans cet état de décontraction, le cheval est flexible par sa locomotion, et « malléable », perméable aux aides tout en étant en équilibre au sens de n’avoir besoin d’aucun soutien ni de la main, ni des jambes, sans que cet état de décontraction n’ait altéré en quoi que ce soit la qualité de l’impulsion ; je constate même que cette qualité d’impulsion augmente avec le degré de décontraction…

Resis, flexion de nuque et d'encolure

Vidéo : Manipulation de la nuque et de l’encolure

juillet 31

La flexibilité … la suite (3).

L’importance des manipulations locales

Une des particularités du bauchérisme consiste à traiter la moindre résistance de façon locale. Il n’et pas question de chercher à supprimer ou atténuer une résistance en mettant tout le corps du cheval en mouvement, mais de la traiter localement, à pied comme en selle.

La flexibilité découle de l’absence de résistance, c’est à dire quand le cheval n’emploie pas sa musculature antagoniste (et ce de façon volontaire ou non), et qu’il n’utilise que le strict nécessaire de tonus musculaire pour réaliser ce qu’il est en train de faire (en fait, il y a là ce que le général L’Hotte expose dans sa définition de la légèreté dans le juste emploi d’énergie nécessaire au mouvement considéré !). Lire plus