Décontracter …
Décontracter : le physique et le mental !
Au départ, les mobilisations de la nuque et de l’encolure avaient pour principales raisons d’en libérer des tensions voire isoler et réduire des blocages, rendre disponible ce gouvernail « tête-encolure », (re)trouver le jeu nécessaire permettant de déporter le poids sur l’antérieur du dehors (pli et incurvation), bref, c’était une suite de manipulations dont l’orientation n’était que du domaine de la gymnastique.
Au fil de ces pratiques, sont apparues des améliorations considérables sur la locomotion, c’est incontestable !
Et « c’est pas fini » !
- A la palpation de l’encolure, on ressent très souvent des zones contractées qui, massées dans le sens des fibres musculaires, s’amenuisent voire disparaissent complètement, assorties de mâchouillements, de baillements et de soupirs.
- Il n’est pas rare d’avoir des oppositions franches du cheval à la demande d’une flexion latérale de la nuque, ou de la nuque et de l’encolure. Dans cette opposition, « masser » la musculature en contraction ou les cervicales du côté où est demandé la flexion amène non seulement la flexion, mais celle-ci se produit presque toujours avec une cession de mâchoire et des soupirs.
- Ainsi manipulé, le cheval présente de lui-même les « zones » contractées : extension et abaissement de l’encolure, le cheval présente sa nuque ! Ou encore le cheval donne une flexion, présentant son encolure où l’on sent en palpant des contractures !
- Mis en mouvement après ces manipulations, la locomotion est non seulement plus « déliée », mais la cadence est nettement plus basse sans être pour autant nonchalante. L’amplitude est plus importante, les gestes plus lents, plus souples, sans « saccades ».
Cheval « froid », cheval « agité ».
Deux extrêmes sous les mêmes manipulations.
Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, le cheval froid, placide, déclare des allures dont les amplitudes démontrent que la décontraction par les manipulations n’a absolument pas « tué » le peu d’impulsion naturelle du cheval, bien au contraire. De plus, on constate que sa réactivité est plus importante. Apparaît une sorte de « spontanéité » qui renvoie aux oubliettes le besoin d’une chambrière.
Chez le cheval agité, vif, distrait, etc…, ses cadences diminuent, il est plus posé, plus stable, plus régulier. Les allures paraissent plus souples, plus flexibles et les oppositions se font très peu sentir. Elles s’annulent dans l’arrêt par de nouvelles palpations des zones qui se contractent, qui « verrouillent » des secteurs articulaires. Je pense ici à ce « foutu » pli d’encolure recherché dès le « coup de longe » : cheval en opposition, donne un bout du nez du côté de la flexion demandée sous un appui des aides. L’encolure se ploie « sans se ployer » : elle se casse au garrot, reste droite dans son milieu, et la nuque amorce une torsion ; bref, c’est du domaine de la « vraie fausse flexion » ! Je ne parle même pas des hanches qui dérapent. Quant au manque d’attention, une amélioration considérable se produit en alternant la manipulations « statiques » suivies de la mise en avant en palpant la base de l’encolure qui améliore le pli, la flexion de l’encolure en faisant participer TOUTES les vertèbres cervicales, nuque inclue. Sous cette forme, le pli se propage au pont vertébral pour former … l’incurvation, celle-ci marquée par l’engagement du postérieur du dedans sous la masse.
Bref, à ce stade des « expérimentations », n’en ressortent que des points positifs… Donc à développer en transposant dans le travail monté.