ÉCHO
UNE MASSE DE GENTILLESSE !
ECHO, IRISH COB.
Cheval attachant confié par une association pour laquelle nous avons fait office de "famille d’accueil", puis d'adoptants.
Du temps, c'est ce qu'il lui fallait pour se "construire" ! Élevé au biberon dès sa naissance, après un périple de quelques années, nos chemins se sont donc croisés et il est arrivé à Kerforest en octobre 2019.
Découverte de son nouvel environnement le jour de son arrivée...
Jusqu'à cet été 2021, il n'a pas été sollicité afin de le laisser finir sa croissance. Les manipulations on été orientées sur l'éducation, le comportement et la familiarisation des techniques et matériels qui serviront à son dressage.
Les photos de son arrivée à.... ce jour !
Les vidéos d'octobre 2019 à novembre 2020 résument son intégration à Kerforest .
Les suivantes évoquent son dressage à l'attelage..... et son évolution à Kerforest.
SON INTÉGRATION
Choisir un compagnon....
Quelques semaines après son arrivée, Echo manifeste l'envie de se joindre aux autres chevaux.... Est décidé de tenter l'intégration avec les deux "gris" qui paraissent les plus "conciliants" du groupe.
Finalement, Resis sera très exclusif et c'est Galahad qui prendra en charge Echo. Ces deux-là seront ensembles un bon laps de temps avant d'intégrer le groupe.....
RESIS n'était absolument pas d'accord !
Ce qui a incité ECHO à manifester son "mécontentement !
Finalement, c'est GALAHAD qui s'est interposé et proposé de faire office de "parrain" !
Ils resteront très unis, voire "fusionnels" jusqu'au départ de GALAHAD en juillet 2021, ce qui aura provoqué une bonne déprime chez ECHO, à laquelle j'ai essayé de palier en passant beaucoup plus de temps avec lui, et en lui proposant beaucoup plus d'activités pour lui "occuper l'esprit'....
LE DRESSAGE DANS LES GRANDES LIGNES
Procéder avec méthode !
La « refonte » du site sur mes activités équestres au cours de l'été 2021 sera l’occasion pour moi d’exposer l’expérience acquise au cours de ces années passées auprès des chevaux, années pendant lesquelles j’ai eu de nombreux chevaux à dresser, mais surtout des chevaux abusés que j’ai suivi pendant une période de leur vie pour essayer de les aider à se « redresser » ….
En ressort une sorte de « grille d’étapes d’apprentissages » dans un ordre chronologique qui me paraît cohérent, sans pour autant exiger d’être suivi dans cet ordre séquentiel et invariable : certaines étapes en cours d’acquisition peuvent en chevaucher de nouvelles, tout est affaire de ressenti et de bon sens !
Le contenu est amené à être complété au fil du temps, vu qu'à chaque manipulation d'un cheval, il y a toujours "matière" à apprendre quelque chose !
Les étapes sont détaillées et complétées dans ==> ce dossier !
J’ai segmenté le dressage du cheval en plusieurs niveaux, et ce que je faisais « à tâtons » il y a quelques décennies (!) est devenu plus clair à la lecture d’un ouvrage de Philippe Karl au début des années 2000 (Une certaine idée du dressage, Odin à Saumur), et j’en profite ici pour le remercier de son accord quant à utiliser certains de ses croquis. Dès lors, je me suis appuyé sur ses formulations que j’ai renommées en quatre niveaux :
- préparatoire :pré-débourrage, débourrage
- élémentaire :dressage élémentaire / initiation
- moyen :confirmation
- supérieur :perfectionnement
Quant à la « manière » d’appréhender les nouvelles « leçons », j’ai adopté les principes du Commandant Licart (Dressage) pour aborder chaque nouvelle « leçon » :
-
le point, la situation
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le ou les objectifs
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quoi faire et comment faire pour y parvenir
LE DÉBOURRAGE ... À L'ATTELAGE !
Préparer le cheval à la selle...
En août 2021, j'envisage de procéder au débourrage "sous la selle" avec un sérieux problème : je ne trouve pas de selle adaptée à sa morphologie !
Hummmmm ==> avait été trouvée une selle qui lui allait plutôt bien dans l'hiver 2020/2021 MAIS quand j'ai voulu la lui remettre en Août 2021, elle faisait office de timbre poste sur son dos ! Donc, pour la selle, on oublie ponctuellement ! On procède donc par une familiarisation du cavalier en "sac à patates" puis à califourchon "à cru". Ce qui ne pose pas particulièrement de problème, mais il n'empêche qu'il faudra quand même bien le garnir pour le monter dans de bonnes conditions de dressage ! D'un seul coup, j'ai peur pour mon porte-monnaie !!!!!!!! On verra ça plus tard....
Du coup, au cours de sa préparation j'inclus la familiarisation aux longues rênes, ayant en tête de le mettre à l'attelage tout en souhaitant malgré tout de le mettre "sous la selle" pour chercher des assouplissements et développements musculaires plus poussés qui permettent au cheval une "reconstruction posturale" (rien que ça !) plus complète.
Préparer pour l'attelage.
Encolure encadrée avec les dispositifs décrits chez " DECARPENTRY" (un extrait de l'ouvrage sur le travail en longe est téléchargeable...), ce qui amène le cheval à se tendre et entrer dans ses rênes.
J'utilise cette technique de travail à la longe systématiquement avec tout les chevaux. Elle me permet de m'assurer de la disponibilité (ou non !) du cheval à cet instant "t".
Le cheval, avec cet encadrement d'encolure, se pose sur la main, il "entre dans ses rênes". C'est le moment pour l'initiation aux longues rênes.
Les longues rênes
Après avoir été correctement détendu en longe et garni du surfaix, encolure encadrée avec les dispositifs évoqués plus haut, c'est le moment pour faire les premiers pas aux longues rênes.
La rêne intérieure est "inversée", en sorte que le cheval va retrouver la sensation qu'il connaît avec le dispositif "n°2" référencé chez Decarpentry, ce qui aux longues rênes, favorise l'effet d'ouverture sur la rêne intérieure. Toujours ce souci de "partir du connu" pour rajouter un élément nouveau ==> simple question de bon sens !
Vient enfin le temps de placer les longues rênes "symétriques", ce qui permettra de tracer toutes les figures "de manège". Dans cette vidéo, les premiers pas en "extérieur"...
Présentation-familiarisation avec le harnais d'attelage, et conduite aux "petites guides":
À la suite de quoi, je lui fait découvrir l'effort de traction ==> tracter le pneu + le bruit des chaînes, etc.....
Je lui proposerai de découvrir la voiture d'attelage à deux roues, pour constater que l'approche des brancards dans "l'angle mort" l'inquiète ==> je pars du principe qu'émotionnellement, il n'est pas prêt et décide donc de laisser passer la période hivernale en entretenant les acquis de ces derniers mois, pour ne reprendre le débourrage à l'attelage qu'au printemps suivant !
En fait, cette reprise du débourrage n'aura lieu qu'à partir de l'été 2022 ! Mais grand bien m'en a pris que de l'attendre : Echo a mûri, s'est posé, a pris de la force, bref, il est mûr !
Juin et juillet seront les mois pour reprendre tout le cursus précédent, et y rajouter un travail régulier avec le harnais d'attelage, en insérant la voiture dans l'environnement.
Présenter la voiture
Avant qu'il ne se sente "à l'étroit" ente les brancards, je l'initie à cette nouvelle sensation à l'aide de faux-brancards : ce sont deux grandes cannes de bambou que je peux glisser dans les bracelets porte-brancards, et lui faire ainsi sentir leur contact sur les flancs et les postérieurs.
Vient le temps de lui présenter les brancards de la voiture par l'angle mort. Avant d'en arriver là, je les lui présente de chaque côté, pour qu'il les voient monter et descendre, et ce jusqu'à ce qu'il ne manifeste plus aucune appréhension. Je décide alors de lui présenter la voiture par l'arrière, de descendre les brancards et de les remonter, puis de les insérer dans les bracelets.
Dans les séances suivantes, il s'agira de répéter toutes ces manipulations, sans aller au-delà tant qu'il y a la moindre manifestation d'inquiétude.
Puis, avec une aide, on pose les brancards dans les bracelets et on fait faire un pas au cheval en maintenant "à la main" les brancards, en sorte de pouvoir les retirer si le cheval s'inquiète.
Echo ne manifeste aucune inquiétude, mais plutôt de la curiosité ==> l'ayant remis aux efforts de traction, je décide d'associer aux brancards dans les bracelets la mise en place des traits : il va tirer sa voiture.
Dans les séances suivantes, je rajouterai l'avaloir sans les traits, en sorte qu'il puisse découvrir cette sensation de "retenue" : avec une aide, je maintiens "à la main" les brancards dans les bracelets pour ne pas avoir l'effort de traction, par contre, je lui fais sentir la retenue en laissant l'avaloir se mettre au contact des fesses.
Ces deux étapes franchies et intégrées séparément, j'en viens (enfin) à atteler la voiture complètement avec les traits ET l'avaloir.
Une aide en tête, on fait marcher le cheval quelques pas, s'arrêter, repartir, tourner large, etc...
Avant de monter en voiture : la "2 roues" dont je dispose possède un dispositif de réglage permettant d'avancer / reculer le siège. Cela permet d'équilibrer la voiture en sorte que les brancards soient juste "posés" dans les bracelets, en sorte qu'ils ne pèsent pas sur la sellette, le cheval ayant juste un effort de traction et non de "portage" ! Cette opération sera effectuée ..... dans la bonne humeur !
Toujours avec une aide en tête, le cheval tracte la voiture "vide", conduit aux longues rênes en me mettant dans l'angle mort. Pas de manifestation d’inquiétude ==> je décide de monter en voiture, toujours avec une aide en tête.
Après plusieurs séances dans ces dernières conditions, j'ai aménagé une grande surface de travail (j'ai broyé presque un hectare) dans une prairie humide où je vais reprendre les mêmes façons de travailler le cheval : rechercher la précision des trajectoires aux petites guides sans être attelé, gage de "rectitude" une fois attelé (!),
puis attelé sans monter dans la voiture avec une aide en tête, puis en montant dans la voiture toujours avec une aide en tête et pour finir, en montant dans la voiture avec l'aide !
Je pense que cette première partie du débourrage à l'attelage est terminée. Il me faut envisager à présent les sorties en extérieur attelé ...