FAIRE LE POINT !

La situation:

Le cheval est au repos depuis un certain temps(!) et s'est défait d"un point de vue musculaire. D'autant plus qu'il se tient naturellement avec un dos creux.
L'état des pieds nécessite d'attendre leur cicatrisation pour envisager un travail monté.
Le cheval est émotif et "sur l’œil", il manifeste de la rétivité en situation anxiogène

Objectifs:

Chercher un cheval calme, disponible, confiant. D'un point de vue comportemental, s'assurer d'être une "référence" pour devenir une "ressource".
Suivi des pieds jusqu'à cicatrisation complète de pourritures de fourchettes et ouverture des talons.
Développer la musculature pour rendre le cheval "porteur", atténuer le dos "creux".

Progression:

Profiter de cette période de soins pour développer la relation homme/cheval : gestion de l'espace, pressions, embûches à la longe, etc... Bref, tout ce que l'on pratique d'un point de vue comportemental pour passer de référence à ressource.

Parages réguliers et cicatrisation des pourritures de fourchettes sur les 4 pieds (cotons imbibés dans les pourritures), retouche des pieds fréquents (1 fois par semaine)

Dès que la sensibilité des pieds permet de travailler en carrière, longe :

  • sur le licol plat ==> mise en élongation et  amorces d'extensions d'encolure
  • sur le licol associé au mors de filet ==> élongation + extension d'encolure dans des allures actives
  • sur le filet, encolure encadrée par la longe ==> dispositifs de Decarpentry, mise sur la main et mise en main

Monter progressivement le cheval dès que la mise sur la main en longe se stabilise.

LE TRAVAIL :

Mi-janvier, on a un cheval qui accepte par séquences de plus en plus longues à la longe de s'étendre et s'abaisser ... sur le licol puis en associant le filet et le licol :

Fin janvier, l'encolure est "encadrée" par la longe, incitant le cheval à "rentrer dans ses rênes", ce qui donne une posture du cheval sur la main :

Il faut attendre que la posture se stabilise dans des allures régulières. Les conditions météo et les bobos courants (nombreux abcès de pieds) rendront ce travail particulièrement long et avec de périodes fréquentes de régressions ==> instabilité des allures, boiteries et irrégularités d'allures....
En début d'été, le cheval est remonté et compliqué à mettre en élongation sous la selle ==> je pars du principe que le travail monté est prématuré.

À l'automne, les pieds ont retrouvé une forme "normale", mais la repousse de la boîte cornée n'est pas encore complète. Par contre, les talons se sont ouverts et devraient s'ouvrir encore par un travail en charge, d'autre part les pourritures de fourchettes sont bien enrayées.

Novembre 2023 : premiers pas en selle ==> aucune gêne manifestée au pas comme au trot en carrière. 😇

Il va falloir faire le point de nouveau !